750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Marcéleri ou Les Tribulations d'une passionnée de chats et de cuisine!
3 novembre 2013

Mousse au chocolat, recette de Joël Robuchon

SAM_0062

 

Plus qu’un simple moyen de satisfaire le besoin vital de manger, la cuisine fait partie intégrante de ma vie et de la personne que je suis. J’entends par là qu’elle est un élément constitutif de ma personnalité : je suis une personne qui aime la mode, la lecture, les chats (vous l’aurez compris), le cinéma, l’écriture, la musique,…et la cuisine. Ces centres d’intérêts sont des traits constitutifs de ma personnalité, je les ai acquis pour la plupart au cours de l’enfance, grâce à des rituels, des gens ou des expériences qui ont marqué mon histoire personnelle, et elles ne me quitteront jamais.

La cuisine est donc une passion qui fait partie de moi et qui a fait son apparition très tôt. Petite déjà, j’aimais manger et regarder ma mère cuisiner. J’ai d’ailleurs des souvenirs qui se sont cristallisés dans ma mémoire et qui sont devenus mes madeleines de Proust. Femme très occupée, ma mère est néanmoins parvenue grâce à des gestes anodins à faire naître chez moi un intérêt toujours croissant pour la bonne chère.

Je me souviens par exemple que lorsqu’elle préparait de la purée de pommes de terre, elle avait pour habitude de me laisser l’extrême privilège de lécher la cuillère en bois encore recouverte d’une couche de purée fraîchement préparée. Si bien qu’à chaque fois que la purée était au menu j’avais pris le parti d’attendre religieusement la fin de la préparation aux pieds de ma mère, dans l’espoir qu’elle me gratifie finalement de la récompense tant convoitée. Le bonus, c’était que la purée était bien souvent servie chez moi en accompagnement de petite saucisse et de petits pois, et que je pouvais alors m’adonner à un rituel que j’adorais et dans lequel je pense que beaucoup de grands enfants se reconnaitront : creuser dans la montagne de purée qui s’élevait dans mon assiette, un « puis » dans lequel je déversais un flot de « jus de saucisse » (expression  élégante s’il en est) qui s’écoulait alors délicieusement le long de la purée comme la lave ruisselant le long d’un volcan.

Un autre souvenir d’enfance marquant pour moi, c’est celui des « faux escargots » à l’ail. Lorsque mes parents mangeaient des escargots à l’ail (c’est-à-dire présentés dans leurs coquilles et garnis d’un beurre à l’ail), chose que je refusais absolument de goûter, ma mère prenait soin de remplacer dans mon assiette les petits mollusques dégoutants par des champignons en conserve, qu’elle glissait dans des coquilles d’escargots pour me permettre de faire « comme les grands ». Une fois les champignons avalés, je m’adonnais à la partie la plus réjouissante de l’entreprise : saucer le reste de beurre à l’ail avec du pain. Un souvenir délicieux et régressif à souhait.

Un dernier souvenir : celui de la « mousse aux restes de chocolat ». J’avais étant enfant une habitude qui m’a quittée à l’âge adulte (rapport à la crise et surtout au fait que j’ai dû apprendre à travailler dur pour gagner mon pain quotidien, mais passons…), cette habitude, c’est celle de gaspiller. Ma spécialité, c’était de faire acheter à mes parents des kilo(tonnes) de ces célèbres œufs en chocolat dans lesquels les industriels introduisaient sournoisement des « surprises » (sans quoi personne n’en aurait jamais acheté, je l’ai compris grâce à l’arrivée de l’esprit critique) toutes aussi attractives les unes que les autres. Une fois la surprise assemblée selon le traditionnel petit plan de montage (comme quoi, on nous préparait déjà nous les filles, à une autre addiction : les meubles suédois), l’enfant que j’étais se détournait alors nonchalamment du chocolat, devenu totalement inintéressant, qui finissait alors dans le boitier à œufs du frigo (curieux amalgame entre les œufs en chocolat et les vrais œufs, soit). Ma mère, rusée comme un vieux renard, avait alors trouvé la parade suivante face aux coques en chocolat qui s’amoncelaient dans l’œufrier : elle les recyclait tout simplement en en faisant de la mousse au chocolat, qui bizarrement, rallumaient l’étincelle dans mes yeux d’enfant, ou le cas échéant, ceux de mon père, grand amateur de mousse au chocolat.

Tout le monde y trouvait donc son compte : ma mère se faisait fièrement passer pour une sorte de sauveur de l’humanité, mon père se sucrait le bec, et moi, je collectionnais les surprises. La sacro-sainte paix domestique était donc sauve !

Bref, je digresse. Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, plus personne ne me ferait manger de cette mousse au chocolat, beaucoup trop sucrée, mais le souvenir reste quant à lui, extrêmement savoureux. Je préfère désormais à cette bombe sucrée une version plus « mature » et surtout plus aboutie, dont vous trouverez la recette ci-dessous.

 

 

SAM_0054

Mousse au chocolat

Pour 5 personnes, vous aurez besoin des ingrédients suivants:

- 200 gr de chocolat noir à pâtisser

- 50 gr de beurre à température

- 5 oeufs

- 2 sachets de sucre vanillé

- 10 cl de crème liquide

- 45 gr de sucre glace

 

Commencez par faire fondre le chocolat au bain marie.

 

SAM_0056

 

Ajoutez-y ensuite le beurre coupé en morceaux et laissez le fondre dans le chocolat tout en mélangeant régulièrement. Laissez refroidir la préparation.

Séparer les blancs des jaunes d'oeufs. Ajoutez aux jaunes les deux sachets de sucre vanillé et fouettez le tout jusqu'à ce que le mélange blanchisse, soit pendant 3-4 minutes environ. Incorporez-y le mélange beurre-chocolat en mélangeant bien.

Fouettez la crème aux trois-quarts, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'elle commence à gonfler et à faire des petites bulles en surface. Incorporez la crème fouettée à la préparation obtenue pécédemment.

Ajoutez aux blancs le sucre glace et fouettez jusqu'à obtention d'une belle meringue italienne ferme et brillante.

 

SAM_0059

 

Incorporez tout d'abord délicatement un premier tiers de la meringue à l'aide d'une spatule en soulevant bien la préparation. Faites de même avec les deux derniers tiers. Lorsqu'il ne reste plus de traces de blancs d'oeufs, couvrez d'un papier-film et réservez au frais pendant deux heures au minimum.

 

SAM_0060

 

Bon appétit!

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Marcéleri ou Les Tribulations d'une passionnée de chats et de cuisine!
  • Marcéleri, qu'est-ce que c'est que ça? Un mot-valise issu de la contraction entre Marcel, le nom de mon chat adoré, et du mot céleri, un ingrédient bien connu de tout cordon-bleu qui se respecte: Bienvenue sur mon blog culinaire!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Marcéleri ou Les Tribulations d'une passionnée de chats et de cuisine!
Publicité